Dans une tempête de neige, je suis arrivée à Iasi le 25 janvier 2012, invité pour participer à la « Semaine de la Mémoire : Benjamin Fondane », organisée par l’Institut Français de Roumanie à Iasi, dirigé par Mr José-Maria Queiros. Je ne peux que louer l’accueil chaleureux de Mr Queiros et de son équipe dans un Iasi frigorifique. C’était ma première visite de retour depuis 1998 (à l’occasion des commémorations du centenaire de Fondane à Iasi).
Mon hébergement se trouvait près du Théâtre National de Iasi, souvent fréquenté par le jeune B. Fundoianu. En face de l’Université « A. I. Cuza » de Iasi, où Fundoianu avait fait ses études de droit, se trouve l’Institut Français de Iasi, dont l’immeuble est un véritable « Petit Trianon », et où avait lieu une partie de l’exposition « Benjamin Fondane, Roumanie, Paris, Auschwitz (1898-1944) », réalisée par le Mémorial de la Shoah, Paris.
Tous les autres événements avaient lieu dans la salle « B. Fondane » de l’Institut Français.
Le 26 janvier 2012 avait lieu le lancement de l’édition « Œuvres Fundoianu-Fondane », dont le premier volume, une édition de ses poèmes, Privelisti avec ses variantes, aux Editions Art, si attendu, fut présenté par Mircea Martin, Professeur à l’Université de Bucarest, et Andrei Corbea-Hoisie, Professeur à l’Université de Iasi.
Cette présentation fut suivie par une table ronde avec les communications suivantes :
-- Carol Iancu, Professeur à l’Université de Montpellier III, « Quelques aspects de la thématique juive dans l’œuvre de B. Fundoianu-Fondane ».
-- Mircea Martin, « Le « primat de la politique » ou les années 30 vues par Benjamin Fondane ».
-- Simona Modreanu, Directeur du Département de Français à l’Université de Iasi, « B. Fondane et l’expérience de l’abîme ».
-- Eric Freedman, Ancien Président de la Société d’Etudes Benjamin Fondane, « Benjamin Fondane : les multiples facettes d’un écrivain français ».
-- Radu Petrescu, Chercheur au Département de Français à l’Université de Iasi, « Benjamin Fondane : poésie et parole prophétique ».
Le 27 janvier 2012 avait lieu le vernissage de l’exposition dont j’ai commenté les panneaux en présence du Président et des membres de la communauté juive de Iasi, ainsi que du Directeur des archives de Iasi.
La soirée du 27 janvier avait lieu une pièce, « Benjamin Fondane écrit à Louis-Ferdinand Céline », selon les textes de Fondane, interprété et mis en scène par Benoît Vitse, auteur dramatique et comédien, ancien directeur du Centre Culturel Français de Iasi et créateur de la salle « B. Fondane ».
Pendant ces journées, j’ai été interviewé par la télévision et la radio roumaines, ainsi que Mircea Martin et Carol Iancu. La presse locale a largement fait l’écho de cet événement, grâce au dynamisme de l’Institut Français de Roumanie à Iasi.
On notera que l’exposition du Mémorial de la Shoah consacrée à Benjamin Fondane en 2009-2010, principalement préparée par Michel Carassou, Olivier Salazar Ferrer et moi-même a de nombreux prolongements. Les panneaux de cette exposition trouvent une nouvelle utilisation pour de nouvelles expositions comme celle qui a eu lieu à la Mairie du 3ème arrondissement, celle de Iasi et celles prévues dans un proche avenir dans d’autres villes de Roumanie. Gageons que toute cette communication permettra de faire encore mieux connaître l’œuvre de notre cher Fondane.
Eric Freedman